À la manière d’un ethnologue
Ils ont de curieuses manières.
Une fois par an, semble-t-il, ils se réunissent tous.
Ce jour-là, la femelle s’active dans son habitat.
Elle semble confectionner avec des poudres blanches de diverses densités, des corps gras, de l’eau et une substance brunâtre en carrés qui fond à la chaleur, une espèce d’objet rond.
À une heure donnée, elle quitte rapidement une protection qu’elle a devant elle, se précipite dans la pièce où l’eau coule, se met de la couleur partout et attend.
Ses petits courent dans ses jambes mais elle les repousse.
Au coup de sonnette, elle se précipite, elle parle beaucoup, elle rit et le partage des nourritures est, pour une fois, gai et animé.
Ce qui surprend, c’est que brusquement, négligeant tout danger, elle attrape l’objet préparé, le recouvre d’éléments cylindriques et y met le feu.
Rites sacrés. L’ensemble de la portée se met à chanter et tous se précipitent sur le mâle. Il semble lui lécher le faciès ; souvent ils se mettent à beugler, ils boivent beaucoup et plus ils boivent, plus ils beuglent.
Le mâle, rite initiatique, reçoit un paquet entouré de ficelles, souvent du plus petit. Sans crainte, il l’ouvre.
Il pousse alors des cris, des « c’est beau » « c’est bien ». L’objet apparu peut-être très différent ; dans de très nombreux cas, c’est une espèce de ficelle que le mâle se met autour du cou ; souvent c’est tout petit, ça fait le feu ; le mâle le prend et allume alors une sorte de tube rempli d’herbes sèches qu’il a au coin de sa bouche.
Il semble toujours content.
Aujourd’hui, regardez bien.
Il y a un spécimen bizarre. Si vous vous mettez en face d’une vitre réfléchissante, vous le verrez.
Quelle horreur, n’est-ce pas !
Bon anniversaire quand même!