La liberté est plus angoissante que la route goudronnée avec ses panneaux d’interdiction et ses sens obligatoires.

La lucidité est la pire des choses, elle ne laisse aucune place à l’espoir.

L’inquiétude des autres à notre égard est rassurante!

Toute action, toute création oblige à avancer d’un pas et à accomplir une nouvelle action plus exigeante, une nouvelle création plus élaborée.

Ecrire des romans, c’est inventer d’autres mondes, d’autres hommes, d’autres situations, se mettre en opposition avec l’existant.

On se bat contre la tyrannie… Comment peut-on réagir et se battre contre la douceur ? Impossible et pourtant elle nous étouffe tout autant.

Nos rêves, nos envies, tout ce qui faisait notre demain bascule avec nous dans le vide de l’inaccompli.

Vague mal au coeur. Je mange sans faim demandant un plat que j’ai du aimer, que j’ai aimé, que je sais aimer. Il en est de même pour l’amour, on le consomme en se rappelant le goût qu’il avait et comme on en était friand.

A-t-on des souvenirs quand il n’y a pas eu souffrance? Le présent est la fabrique des souvenirs; dommage qu’il soit souvent si terne parce qu’alors on ne retient rien, tout est aspiré par l’oubli.

La mémoire passe obligatoirement par « les mots » ; les idées ne sont que des suites de mots non-dits.