À la manière de Verlaine

Dans son auto solitaire et glacée
Son ombre s’est tout à l’heure tassée
Ses yeux sont morts et ses lèvres sont molles
Et l’on entend à peine ses paroles.

Me souvient-il de mon enfance ancienne ?
Pourquoi faudrait-il dont qu’il m’en souvienne ?
Mon cœur bat-il toujours au mot loto ?
Toujours voit-il Drucker en rêve ? Non.

Quelle était longue la vie et dure la peine ;
L’espoir a fui vaincu par la gangrène.

Tel, tu te parlais, dans ta voiture, mon frère
Le triste jour de ton anniversaire.