Je t’attends
ciel, mer et soleil
Je t’attends
envie, désir, volupté
Je t’attends
ta peau, la mienne et le miracle
Je t’attends
minutes qui passent et ne reviennent plus
Je t’attends
sablier paresseux, indolence de l’instant
Je t’attends
démesure du temps, espoir qui s’enfuie
Je t’attends
mais que fais-tu ?
Je t’attends – je t’attends – je t’attends
Je t’attends
grisaille des soirées tristes.
Je t’attends
Solitude
Gare de Lyon : arrivée Bastille, Palais Royal, Châtelet, porte Saint Martin : arrêt La rue, les couleurs, la cavalcade, toi qui parles, toi qui marches, voitures, feux rouges, vitesse, excès, vite, rendez-vous, explication, décision, retour. Avons-nous fait l’amour ? Gare de Lyon : départ
Éclats des yeux, Pupilles dilatées, tu as vu la femme, Tu as vu la mère, Tu as vu l’amante, Tu as vu la vie et puis tu as rêvé, paupières bien fermées. Quand tu t’es réveillé, je m’étais échappée ; Mais tu ne t’es plus rappelé quel était mon visage, la fraîcheur de mon souffle…
Tu m’as demandé d’être ta vie Tu m’as demandé d’être ta joie Tu m’as demandé d’être ton lendemain Tu m’as demandé d’être ta femme. Je t’ai tout donné pour que nous partagions : ma vie, ma joie, mes lendemains et ma fidélité. Tu m’as dit : tu es cyclone, raz-de-marée, je me perds… Et puis…
Non, rien de rien Non, je ne regrette rien… Ta voiture cabossée tes baskets éculées ta mère frisottée et ton père mal rasé. Les copains, la maison le train-train, l’addition. Les chaussettes à laver, les grincements du sommier la vaisselle toute cassée et tes regards mouillés…