L’Homme de la nuit

Vous êtes le seul à ne pas m’avoir fait rire, pleurer ou chanter ; mais peut-être aussi le seul à m’avoir tant donné ! Mesdames, à vous de juger : Je ne connais rien de lui, pas même la couleur de ses yeux ; est-il grand ou petit ? Blond ou brun ? Vieux schnock…

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Mon cow-boy

Tu étais le lion, tu étais superbe ! Tu étais la bête, tu étais le fauve. Tu étais grand, tu étais beau ; tu sentais bon le pavé chaud… Tu étais flic ; nul n’est parfait ! Et puis, il faut le dire, pas n’importe quel flic ! De la brigade antiterroriste, celle qui manœuvre…

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Mon fiancé

Trente ans au moins que je te connais ; tu es toujours comme au premier jour : un homme jeune, beau, grand, franc, un sourire clair, éclatant, et un charme infini. Quelques cheveux blancs maintenant ; une barbe naissante, nouvel air d’adolescent ! « Ma petite Jeanne… » Il n’y a que toi qui m’appelles…

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Petit Matin

Tout en longueur, 1 m 95 au moins ; Mince, très mince, trop mince ; Les doigts qui n’en finissent plus, Longs, très longs, trop longs ; Une voix grave, très grave ; Une barbe qui accentue ton côté sérieux, si sérieux ; Un ton docte. Et puis, mon réveil au petit matin, à côté…

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Spiritualité

Un regard clair, translucide, derrière de petites lunettes rondes, en métal ; des cheveux bouclés autour de la tête, la voix claironnante de celui qui prêche sans fin dans le désert : « Le chemin m’a mené jusqu’à vous. J’ai été séminariste, J’ai été marié, Je suis professeur agrégé de philosophie, Je sors d’une longue…

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Surprise

Je vous parle ici d’un temps révolu. Les mœurs y étaient plus secrètes, mais non moins dangereuses. Les dispensaires où se traitaient les accidents d’Éros s’appelaient «consultations de maladies vénériennes » ; cela avait le mérite d’être clair : on ne s’embarrassait pas d’acronymes ou d’euphémismes. Les gens bien qui passaient sur le trottoir face…

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Vacances

La diseuse de bonne aventure qui s’était saisie de ma main sur la place Djem-el-Fna ne m’avait dit, contre quelques dirams, qu’une chose, une seule : « Ton avenir est devant toi. » Elle ne m’avait ni mise en garde, ni prévenue des étrangetés de l’endroit. Pour bon nombre,  je les avais sans mal dénichées…

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Voila l’été

Aube, Corps qui s’éveillent, Blottis au fond de notre lit On s’est aimé et reaimé. Printemps joli Un peu plus tard dans la journée : « Ma Douce, peux-tu m’aider ? La banque, les papiers, les dossiers ; Si tu veux bien, on va s’organiser. » Printemps sérieux Vers midi, le téléphone. Tu murmures —…

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La vérité, c’est que je t’aime

La vérité, c’est que je t’aime J’aime l’ascenseur qui s’arrête et le bruit de ta clé J’aime la porte qui s’ouvre et l’appel de mon nom J’aime ton regard sur moi et tes bras qui me serrent J’aime ta pipe allumée, le journal froissé, l’épaule un peu voûtée. J’aime l’homme qui apparaît dans sa vérité…

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